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Indice de bonheur : où fait-il bon vivre ?

Toutes les années, le Réseau de solutions de développement durable des Nations Unies (SDSN) publie son "World Happiness Report" (WHR).

Bonheur et migration

Le rapport 2018 du SDSN s’appuie sur le thème « Bonheur et migration ». Avec la mondialisation, les peuples sont de plus en plus en mouvement, à la recherche d’une vie meilleure. Y parviennent-ils ?

Cette question se trouve au centre de l’analyse proposée dans le rapport. Pour y répondre, 3 groupes ont été ciblés : les migrants, les personnes restant dans leur pays d’origine et les habitants des pays de destination.

Sans surprise, l’indice de bonheur chez les migrants dépend de leur destination. Si ces derniers sont plus « heureux », les migrants le seront plus aussi ; et inversément. L'immigration continue de présenter des opportunités et des coûts pour ceux qui déménagent, pour ceux qui restent, et pour les natifs des pays d'immigration. Une attitude plus tolérante dans le pays d'accueil s'avère être la meilleure option pour des migrants et résidents d'origine heureux. « Mais il y a clairement des limites aux flux annuels qui peuvent être accommodés sans endommager le tissu social qui fournit la base même de l'attraction du pays pour les immigrants. Une solution évidente, qui n'a pas de limite supérieure, est d'augmenter le bonheur des gens dans les pays d'origine -peut-être par les moyens traditionnels de l'aide étrangère et un meilleur accès aux marchés des pays riches, mais surtout en les aidant à développer leurs propres niveaux de confiance. », soulignent les auteurs du rapport.

Résultats globaux : la Belgique est 16ème

Le WHR nous indique que les pays nordiques se retrouvent largement en tête du classement :

  1. Finlande
  2. Norvège
  3. Danemark
  4. Islande
  5. Suisse

Les Pays-Bas sont à la 6ème place, la Belgique occupe la 16ème position et la France est au 23ème rang.

Les 5 dernières places sont prises par le Yémen, la Tanzanie, le Sud Soudan, la république centrale d’Afrique et c’est le Burundi qui clôture ce classement, à la 156ème position.

Ces résultats dépendent de 6 variables-clé :

  • Le PIB par habitant (ou le revenu)
  • Le soutien social
  • La santé
  • La liberté
  • La générosité
  • La perception de la corruption

Selon le professeur John Helliwell, corédacteur en chef, professeur à l'Université de la Colombie-Britannique, la conclusion la plus frappante de l'ensemble du rapport est peut-être que le classement des pays en fonction du bonheur de leurs populations immigrées est presque exactement le même que pour le reste de la population. A noter que c’est la Finlande qui remporte une nouvelle médaille d'or, pour la deuxième fois dans ce rapport, en abritant les immigrants les plus heureux du monde.

"Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage." (Albert Schweitzer)

Le bonheur des immigrants, comme celui des personnes nées localement, dépend d'une série de caractéristiques du tissu social, qui vont bien au-delà des revenus supérieurs, traditionnellement censés inspirer et récompenser la migration. Une fois que la qualité de vie globale est prise en compte, il n'y a pas de bonheur à s'installer dans un pays à revenu plus élevé.

Les immigrants les plus heureux ne vivent pas dans les pays les plus riches, mais plutôt dans les pays qui proposent un ensemble plus équilibré entre le soutien social et institutionnel et qui favorisent ainsi une vie meilleure.